6 déc. 2011

Ouverture du festival Africa Fête : Bembeya Jazz souffle ses 50 bougies


50 ans, ça se fête ! Et l'orchestre national de Guinée Bembeya Jazz a notamment choisi la scène dakaroise pour souffler ses bougies. Il s'est produit pour l'ouverture du festival Africa Fête, samedi, à l'Institut français Léopold Sédar Senghor.


C'était un double hommage qu'a rendu, samedi dernier, la troupe du Bembeya Jazz à Dakar. Hommage tout d'abord à feu Mamadou Konté, fondateur du festival Africa Fête en 1978 et qui s'est imposé annuellement depuis 2001 comme un rendez-vous international musical au Sénégal. Mais un hommage également au regretté chanteur et compositeur du groupe, Demba Camara, décédé à Dakar des suites d'un accident de voiture en avril 1973. Depuis, l'orchestre a évolué. Il s'est rajeuni avec toute une nouvelle génération d'artistes, ne conservant que deux de ses anciens musiciens : Clément Doréf, au saxophone, un Béninois qui a passé 48 ans au service de Bembeya et Sékou Diabaté. Surnommé 'Diamond fingers', ce guitariste guinéen est le co-fondateur du Bembeya Jazz en 1961.

Pour lui, le groupe doit évoluer au fur et à mesure que le monde change. 'On améliore les rythmes, les mélodies ; on voit dans les chansons comment les couper, les arrangements comment les faire par rapport à hier. Mais dès que vous changez pour vous mettre dans la peau des autres, ce n'est plus vous, donc c'est pourquoi Bembeya Jazz a toujours sa place en Afrique et dans le monde entier', affirme-t-il. Et revenant sur le style du Bembeya, qui puise son inspiration dans la musique mandingue, il soutient : 'Nous sommes 100 % Mandingue. Mais nous avons été les premiers à montrer en Afrique que le Mandingue a une musique qu'on ne peut comparer à aucune autre. Elle est riche, elle a beaucoup de rythmes, beaucoup de mélodies. C'est rare et c'est ça qui fait la richesse de la musique guinéenne', explique Sékou Diabaté. Et pour ses 50 ans, l'orchestre national de Guinée espère pouvoir réaliser une tournée en Afrique, même si pour le moment les dates ne sont pas encore fixées.


La première partie de l'orchestre tant attendu, s'est jouée avec l'artiste rufisquois Sidy Diako qui a ouvert le spectacle. Le public, venu très nombreux au théâtre de verdure de l'Institut français, s'est laissé emporter tout au long de la soirée, abandonnant parfois les chaises pour danser devant la scène auprès des artistes. La première partie de l'orchestre tant attendu, s'est jouée avec l'artiste rufisquois Sidy Diako qui a ouvert le spectacle. Le public, venu très nombreux au théâtre de verdure de l'Institut français, s'est laissé emporter tout au long de la soirée, abandonnant parfois les chaises pour danser devant la scène auprès des artistes. Mais pour Raphaël de Pressigny, musicien depuis quinze ans, 'la soirée a été un peu lente à démarrer. Et même avec le Bembeya Jazz. Ils sont très bons, très pro mais ils n'ont pas leur leader donc je trouve que ça ne décolle pas vraiment.
Il a fallu attendre le morceau Ballaké et Sou pour qu'on retrouve la magie du Bembeya Jazz d'antan.

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