50 ans, ça se fête ! Et l'orchestre national de Guinée Bembeya Jazz a notamment choisi la scène dakaroise pour souffler ses bougies. Il s'est produit pour l'ouverture du festival Africa Fête, samedi, à l'Institut français Léopold Sédar Senghor.
C'était un double hommage qu'a rendu, samedi dernier, la troupe du
Bembeya Jazz à Dakar. Hommage tout d'abord à feu Mamadou Konté,
fondateur du festival Africa Fête en 1978 et qui s'est imposé
annuellement depuis 2001 comme un rendez-vous international musical au
Sénégal. Mais un hommage également au regretté chanteur et compositeur du
groupe, Demba Camara, décédé à Dakar des suites d'un accident de voiture
en avril 1973. Depuis, l'orchestre a évolué. Il s'est rajeuni avec toute une nouvelle génération d'artistes, ne
conservant que deux de ses anciens musiciens : Clément Doréf, au
saxophone, un Béninois qui a passé 48 ans au service de Bembeya et Sékou
Diabaté. Surnommé 'Diamond fingers', ce guitariste guinéen est le
co-fondateur du Bembeya Jazz en 1961.
Pour lui, le groupe doit évoluer au fur et à mesure que le monde
change. 'On améliore les rythmes, les mélodies ; on voit dans les
chansons comment les couper, les arrangements comment les faire par
rapport à hier. Mais dès que vous changez pour vous mettre dans la peau des autres,
ce n'est plus vous, donc c'est pourquoi Bembeya Jazz a toujours sa place
en Afrique et dans le monde entier', affirme-t-il. Et revenant sur le style du Bembeya, qui puise son inspiration dans
la musique mandingue, il soutient : 'Nous sommes 100 % Mandingue. Mais
nous avons été les premiers à montrer en Afrique que le Mandingue a une
musique qu'on ne peut comparer à aucune autre. Elle est riche, elle a
beaucoup de rythmes, beaucoup de mélodies. C'est rare et c'est ça qui fait la richesse de la musique guinéenne',
explique Sékou Diabaté. Et pour ses 50 ans, l'orchestre national de
Guinée espère pouvoir réaliser une tournée en Afrique, même si pour le
moment les dates ne sont pas encore fixées.
La première partie de l'orchestre tant attendu, s'est jouée avec
l'artiste rufisquois Sidy Diako qui a ouvert le spectacle. Le public,
venu très nombreux au théâtre de verdure de l'Institut français, s'est
laissé emporter tout au long de la soirée, abandonnant parfois les
chaises pour danser devant la scène auprès des artistes. La première partie de l'orchestre tant attendu, s'est jouée avec
l'artiste rufisquois Sidy Diako qui a ouvert le spectacle. Le public,
venu très nombreux au théâtre de verdure de l'Institut français, s'est
laissé emporter tout au long de la soirée, abandonnant parfois les
chaises pour danser devant la scène auprès des artistes. Mais pour Raphaël de Pressigny, musicien depuis quinze ans, 'la
soirée a été un peu lente à démarrer. Et même avec le Bembeya Jazz. Ils
sont très bons, très pro mais ils n'ont pas leur leader donc je trouve
que ça ne décolle pas vraiment.
Il a fallu attendre le morceau Ballaké et Sou pour qu'on retrouve la magie du Bembeya Jazz d'antan.
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