L'essentiel des flux financiers de ce marché noir est généré par les sites de streaming, indique l'Idate, lesquels auraient représenté l'an dernier un chiffre d'affaires compris entre 41 M€ et 58 M€ en France. Celui des sites de téléchargement direct se serait situé entre 12 M€ et 18 M€, quand celui des sites de liens qui référencent les contenus pirates aurait été de l'ordre de 6 M€ à 7 M€. La publicité reste la principale source de revenus de ces sites, les abonnements ne représentant que 8 % à 10 % de cette manne, selon l'Idate.
Le rapport de 136 pages, rendu public en début de semaine, détaille l'étendue de l'offre illégale proposée, dont MegaUpload représentait 50 % de l'audience avant sa fermeture, selon les statistiques utilisées par l'Idate. Ses conclusions sont cependant à prendre avec des pincettes. Selon des chiffres Nielsen cités dans le rapport, « les utilisateurs français [représentaient] ainsi environ 10% des utilisateurs totaux de MegaVideo-MegaUpload dans le monde ».
Or le procès verbal délivré à l'encontre du « réseau Mega » par les autorités américaines fait état de 175 M$ (133 M€) de chiffre d'affaires généré entre 2005 et 2011. Ainsi le chiffre d'affaires généré depuis la France s'élèverait, proportionnellement, à environ 3 M€ par an pour la nébuleuse MegaUpload, ce qui est très en deçà de ce que laisse entendre l'Idate. L'Hadopi prend d'ailleurs ses distances avec les conclusions du rapport : "La méthodologie et les analyses choisies, ainsi que et les résultats obtenus sont de la seule responsabilité de l'Idate et n'engagent pas la Haute Autorité", précise t-elle dans le document.
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