23 mai 2012

Création d’un Fonds panafricain pour le cinéma et l’audiovisuel



Les cinéastes africains peuvent désormais espérer, sans trop se tromper. Ils disposent désormais d'un Fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel (Fpca) (Encore un pas dans la production cinématographique africaine)


Un consensus est trouvé pour la construction de son siège administratif en Tunisie et aussi pour la création d'un Conseil d'orientation du Fonds après la mise en place des bases de la structure juridique dudit Fonds. Le cinéaste sénégalais Moussa Touré dont le long métrage "La Pirogue" est programmé en sélection officielle au festival de Cannes en est le parrain pour l'année 2012. C'est du moins d'après le point fait par la presse tunisienne, La Presse.tn, lors d'une conférence de presse tenue le samedi dernier dans le cadre de la mise en œuvre effective de ce Fonds.

La Tunisie arrache le siège du Fpca non seulement pour son engagement très fort à soutenir ce Fonds mais aussi pour ses initiatives antérieures dans le but de la promotion du cinéma africain. D'après la déclaration de Mehdi Mabrouk, ministre tunisien de la Culture, rapportée par La Presse.tn, la Tunisie a, grâce au militant Taher Cheriaâ, créé les Jcc (Journées cinématographiques de Carthage), contribué à la naissance du Festival panafricain de Ouagadougou (Fespaco) et à la création de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) avec la contribution du cinéaste sénégalais Sembène Ousmane. 

Il est à noter que d'autres pays africains ont annoncé également leur soutien. Entre autres, le Gabon, le Bénin, le Maroc, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso. Ceci, suite aux adresses écrites dans ce but par Abdou Diouf, Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (Oif) à tous les chefs d'Etat africains, a rappelé Clément Duhaime, représentant de l'Institution à ladite conférence.

Pour mémoire, le Fpca vise à «soutenir financièrement la production de films pour le cinéma et la télé et la finition de films déjà produits, favoriser l'émergence de films africains et de séries panafricaines de qualité, promouvoir la coopération sud-sud, réconcilier le cinéma de ce continent avec son public en répondant à ses attentes, besoins et aspirations et permettre, enfin, à un milliard d'Africains de se réapproprier leur histoire, d'affermir leur identité et de partager leur vision avec le reste du monde». 

Rappelons aussi que l'idée de la création de ce fonds a été évoquée pour la toute première fois par Taher Cheriaâ et Sembène Ousmane en 1969 à Alger dans une vision de «coproduction et de solidarité sud-sud» mais le processus qui conduira au consensus actuel a été officiellement présenté à la presse en 2010 lors du Festival de Cannes. 

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