Le film a été conçu dans le but d’être plus proche de la réalité de la vie d’un sapeur : «Si on n’a pas d’argent, on n’existe pas».
Dans son résumé, le film retrace la vie d’un jeune sapeur congolais «Tigana» qui est le personnage central ; il ne peut pas passer inaperçu et doit, en toute occasion, mettre en évidence son élégance et ses vêtements griffés. Entre les sapeurs, la concurrence est rude. Ils clament leur suprême élégance dans des joutes filmées qui passionnent la jeunesse de Kinshasa. Ils incarnent la réussite, l’accès à la richesse dans le monde occidental. Mais comment paraître riche tout en étant dans une situation précaire ! Il en va de leur notoriété et de la crédibilité de l’image qu’ils renvoient au Congo. Après cette projection, un débat a été ouvert avec Gilles Remiches en vue d’échanger sur le film. Le réalisateur a ainsi répondu aux préoccupations des invités. Au cours de cet échange, il a expliqué la synchronisation par rapport au film, c'est-à-dire l’image qui va de pairs avec le son. Il justifie cet aspect particulier parce qu’elle est basée sur les éléments dont il avait besoin, même si tous les atouts sonores n’étaient pas réunis.
Le cinéaste a fait état de quelques difficultés rencontrées lors de tournage du film, telles que celles liées au financement. Certains personnages demandaient chaque fois des raisons avant de parler. Malgré ces écueils, le scénariste aboutit à la réalisation de son film. Il a, à cet effet, exhorté les étudiants aspirants à ce domaine du cinéma à ne pas se décourager.
Gilles Remiches est le réalisateur d’un film abondant parmi lequel «Marchands de miracles». Cette œuvre résume la scène d’une foule en transe devant la télé évangéliste de Kinshasa ; «Le droit Chemin», un film consacré au tribunal correctionnel de Liège vu au travers de l’une des juges qui y siègent. Le film a été projeté le samedi 23 juin au foyer universitaire de Saint-Paul.
Le réalisateur Gilles Remiche est diplômé en «Vidéo Art» de l’University of East London. Le scénariste travaille d’abord comme assistant réalisateur avant de réaliser, en 2006, son premier film, «Marchands de Miracles», un documentaire sur les télé-évangélistes de Kinshasa. Il tourne ensuite plusieurs reportages en tant que réalisateur-cadreur pour des chaînes belges et françaises. Ces tournages le mèneront en Afrique, en Europe et au Proche-Orient. Il crée également plusieurs installations vidéo destinées à des expositions. «Ghetto Millionnaires» est son deuxième film. Il a co-réalisé le documentaire «Droit Chemin» avec Philippe Dutilleul.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire