Certains pays africains seraient prêts à participer à une «force» d'intervention au Mali avec l'appui des Nations unies. Un souhait exprimé par le président béninois Boni Yayi, qui assume la présidence tournante de l'UA.
Cette force, déployée en cas d'échec des discussions, serait chargée de protéger les autorités intérimaires et de rétablir l'intégrité territoriale du pays. Elle pourrait, si une résolution est adoptée à New York, bénéficier d'un appui logistique et financier de l'ONU.
La Côte d'Ivoire a d'ores et déjà identifié 900 soldats. Le Sénégal est disposé à aligner une compagnie, soit 150 hommes, ainsi qu'un état-major de bataillon.
Le Niger, dont les forces armées connaissent bien la région, s'engage à fournir 600 soldats, prélevés sur les forces positionnées à la frontière avec le Mali.
« On peut monter encore si on nous le demande », indique-t-on à Niamey. On peut compter sur une importante participation du Nigéria.
Le doute subsiste sur d'autres pays qui comptent, à commencer par l'Algérie, d'ordinaire réticente à agir au-delà de ses frontières. Mais la donne a changé.
L'Algérie a subi les conséquences des troubles dans le nord du Mali, avec l'attentat à Tamanrasset en mars, et la prise d'otage de sept diplomates à Gao en avril. On attend donc la décision du futur gouvernement.
Le savoir faire des soldats tchadiens au Sahel pourrait être utile. Mais le président Idriss Deby Itno, approché début il y a quelques semaines, avait dit qu'il avait fort à faire avec le rebelle tchadien Babba Laddé en Centrafrique.
En Mauritanie, la décision politique semble t-il n'a pas été prise. Les soldats mauritaniens, en pointe dans la lutte contre le terrorisme, sont déjà intervenus à deux reprises au Mali, et les GSI, les groupes spéciaux d'intervention, sont déjà à la frontière.
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