21 juin 2012

Ruines de Loropéni : 3 ans au Patrimoine de l’UNESCO


Le 26 juin 2012, les ruines de Loropéni auront 3 ans de vie au patrimoine mondial de l’humanité. Pour l’occasion, il est prévu dans le Sud-Ouest du Burkina un colloque international sur les recherches scientifiques menées à Loropéni et des activités sportives. Les détails de cette commémoration ont été donnés lors d’une conférence de presse animée par les responsables du département de la Culture et du Tourisme le mardi 19 juin dernier. 

3 ans déjà que les ruines de Loropéni sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Toujours appelé «les Mystérieuses ruines lobis», le site touristique de Loropéni commémore ce 3e anniversaire sous le thème : «Patrimoine culturel, valorisation de la recherche, sport et paix». Ce choix s’explique, selon le chercheur Magloire Somé, par l’ambition de faire beaucoup plus de lumière sur les origines et les bâtisseurs de ces «murailles mythiques». A cet effet, il est prévu, du 27 au 29 juin, un colloque international sous le thème : «Lieux et enjeux de mémoire dans le Sud-Ouest du Burkina Faso».

Le colloque sera animé par de nombreux chercheurs venus de divers horizons. Il sera couronné par un panel des partenaires au développement, des chercheurs du CNRST, de l’université de Ouagadougou ainsi que de certains participants au colloque en vue de déterminer la contribution des sciences sociales au développement du pays. Au programme également, un cross relais sur une distance de 25 km. Cette compétition, qui regroupe toutes les forces de défense et de sécurité, est placée sous le signe de la paix et de la cohésion entre les hommes en tenue.Vue d'ensemble du site des Ruines de Loropéni

L’UNESCO fait obligation aux gouvernements qui ont des biens touristiques inscrits sur la liste du patrimoine mondial d’assurer leur protection, leur mise en valeur et la gestion de leurs visiteurs. C’est pour répondre à cet engagement que le ministère de la Culture et du Tourisme (MCT) a mis en place une direction chargée des sites classés sur la liste de l’UNESCO. Ses missions sont, entre autres, d’assurer le suivi du programme de réhabilitation des ruines de Loropéni, d’assurer la promotion du site sur les plans national ainsi qu'international et d’identifier et de proposer d’autres sites à classer sur la liste du patrimoine mondial.

Le premier responsable de la structure, Lassina Simporé, a affirmé qu’un vaste chantier de mise en valeur du site est en projet. Des études architecturales auraient été menées en vue de la construction d’infrastructures d’hébergement, de services administratifs pour une meilleure exploitation des ressources touristiques. Après trois ans de vie au patrimoine culturel mondial, le secrétaire général du département de la Culture et du Tourisme, Jean-Claude Dioma, relève qu’il n’y a pas, pour l’instant, de retombées visibles. Cependant, a-t-il relevé, le taux de fréquentation du site, surtout par les populations locales, a connu une hausse. De même, l’inscription des «Mystérieuses ruines lobis» vaut au pays une renommée mondiale en matière de gestion des biens matériels de l’humanité et, bien évidemment, la célébrité de sa région Sud-Ouest.




Ruines de Loropéni, pan de l’histoire du sud-ouest


 Les ruines de Loropéni ont été inscrites officiellement le 26 juin 2009 au patrimoine mondial de l’humanité. Datant du 11e siècle, le site a été découvert en 1902 par le colon Henri Labouret. Il constituait une forteresse entourant une ville à vocation aurifère. Bien qu’il n’existe pas de témoignage écrit l'attestant, la culture orale permet de penser que l’emplacement a été occupé par les Koulango ainsi que leurs ancêtres, les Nabé et les Lohron, contrôlant l’extraction et la transformation de l’or dans la région et en assurant le commerce. Le site archéologique est entouré de hauts murs et s’étend sur 11130 m2. C’est le mieux préservé des dix forteresses que compte la région du Lobi. Beaucoup de mystères entourent ce site, dont une large part n’a pas encore été fouillée. Ces inconnues concernent notamment les bâtisseurs des ruines, leur finalité et la date de leur construction exacte. L’occupation des ruines a pris fin définitivement au 19e siècle.

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