En hausse : les USA reprennent le pouvoir, la "Team GB" dopé par son public
Deuxième au tableau des médailles à Pékin, les Américains voulaient
leur revanche sur les Chinois. Défi relevé, avec 104 médailles et
surtout 46 titres de champion olympique. Dont 16 dans l'Aquatics Centre
de Stratford, avec en figure de proue Michael Phelps. Encore quatre fois
en or à Londres, la "torpille de Baltimore" a quitté ses troisièmes JO
avec un total de 22 médailles, devenant le sportif le plus médaillé de
l'histoire olympique.
Visiblement dopé par le soutien d'un public enthousiaste, avec
souvent la famille royale en tribunes, "Team GB" a explosé les
statistiques habituelles de la Grande-Bretagne en récoltant 64 médailles
dont 29 d'or. Avec notamment sept titres sur dix en cyclisme sur piste
et une razzia dans les épreuves d'équitation. Il y a quatre ans, à
Pékin, les Britanniques avaient 19 champions olympiques.
Forte hausse également de la Hongrie, 21e au classement des nations à
Pékin et 9e cette année, avec notamment de très belles performances en
canoë-kayak en ligne.
La progression la plus impressionnante est celle du Kazakhstan, 12e
cette année et 29e à Pékin, avec 7 médailles d'or, dont 4 en
haltérophilie.
Stables : le Brésil ne progresse pas
A quatre ans des Jeux de Rio, le Brésil n'a pas laissé filtrer de
progression, alors que les Britanniques avaient utilisé les Jeux de 2008
comme rampe de lancement vers 2012. Les auriverde ont notamment laissé
filer deux titres qui semblaient à leur portée en volley-ball masculin
et en football.
Dans le peloton des nations stables, les Brésiliens côtoient la Corée
du Sud, très performante en tir à l'arc et tir, la France (natation,
judo, sports collectifs), l'Allemagne, qui a compensé la faillite en
natation de ses cadres (Paul Biedermann, Britta Steffen) par
l'équitation et le canoë en ligne, l'Italie (escrime).
En baisse: la Chine digère Pékin
La Chine avait profité de l'effet Pékin pour terminer pour la
première fois en tête du classement des nations. Quatre ans plus tard,
les Etats-Unis ont repris le pouvoir, et les Chinois retrouvent la
deuxième place, comme en 2004. Ils ont certes fait le plein en badminton
(5 titres sur 5 compétitions), mais ils ont manqué le Grand Chelem en
plongeon (6 sur 8), perdant au total 13 médailles d'or par rapport à
2008. La Russie, a légèrement amélioré sa performance de Pékin (82
médailles dont 24 or contre 72 et 23 or) mais a rétrogradé à la 4é place
des nations pour la première fois de son histoire.
Les autres chutes concernent le Japon et l'Australie. Chacun a été
victime de sa discipline forte. Le judo nippon (7 médailles, mais 1 seul
titre) a plongé à Londres, enregistrant l'un des pires bilans de son
histoire, et terminé derrière la Russie et la France. L'Australie,
victime des contre-performances de certains cadres, n'a terminé qu'à la
septième place en natation (10 médailles, dont 1 seule en or), loin
derrière les Etats-Unis (30 médailles, dont 16 titres).
Les nouveaux venus: Grenade, le Gabon, le Botswana,...
Plusieurs pays ont décroché leur première médaille olympique lors de
ces Jeux ce Londres: le Monténégro, le Gabon, Grenade, le Botswana,
Bahrein, le Guatemala ou Chypre. Grenade ouvre même son compteur
directement avec de l'or, via Kirani James, 19 ans, champion olympique
du 400 m. Belle entrée en scène également pour le Botswana, avec la
deuxième place de Nijel Amos, 18 ans sur 800 m, derrière le roi David
Rudisha. Le Gabon a lui décroché sa première médaille, de l'argent, au
taekwondo, alors que le Monténégro a lui commencé par une finale en
handball féminin.
Les raisons de la défection des boxeurs camerounais
La BBC a rencontré dans un lieu secret à Londres 5 des 7 athlètes
olympiques camerounais qui ont fait défection la semaine dernière, après
avoir, selon leurs déclarations, subi des menaces de la part de
responsables de leur délégation.
Selon l'interview diffusée sur le site internet de la BBC, les cinq
boxeurs espèrent trouver un sponsor pour "devenir des champions". Ils
disent avoir été menacés, ce qu'a démenti le chef de la délégation
camerounaise David Ojong.
"Nos dirigeants, ceux qui étaient présents à ces Jeux olympiques avec
nous, ce sont les mêmes qui nous menaçaient ici, quand un collègue
perdait un combat", a confié à la BBC Blaise Yepmou Mendouo, ajoutant
que le boxeur perdant était menacé de se voir retirer son passeport et
que leurs bonus avaient été divisés par deux à Londres par rapport à ce
qui était prévu.
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