La Guinée-Bissau est plongée dans l’instabilité politique depuis son accession à l’indépendance en 1974. Les coups d’Etat sont monnaies courantes dans le pays. Le dernier en date, celui du 12 avril 2012. Désormais, c’est la junte qui est aux commandes du pays. Mais depuis l’accession au pouvoir des militaires, il y a une hausse du trafic de drogue, selon l’ONU. Des officiers de hauts rangs seraient impliqués dans ce commerce illicite. Une situation qui préoccupe le Conseil de sécurité de l’ONU qui a condamné « les ingérences constantes des militaires en politique ».
Un sommet pour sortir le pays de la crise
Le trafic de drogue est un véritable fléau en Guinée-Bissau. Il s’agit essentiellement de trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et l’Europe. L’économie de la drogue serait depuis 2009 supérieure au PIB officiel, d’après les estimations de l’ONU. Le Conseil de sécurité a annoncé réfléchir à l’organisation d’un sommet sur la situation en Guinée-Bissau. Ce sommet pourrait réunir l’ONU, l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) ainsi que d’autres pays suivant la crise de la Guinée-Bissau. Une médiation internationale avait déjà tenté d’œuvrer pour le rétablissement d’un retour à l’état de droit dans le pays, mais les leaders militaires ont perturbé cette médiation. En répercussion, l’Union européenne avait prononcé des sanctions à l’encontre de la junte militaire.
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