26 août 2012

Lecture du Jour : Les aubes écarlates


Née en 1973 à Douala au Cameroun, Léonora Miano vient en France en 1991. Elle écrit des poésies depuis son enfance, des romans dès son adolescence, mais ne se décide à présenter ses manuscrits à des éditeurs que vers trente ans. Outre les trois romans cités ci-dessus, elle publie en 2008 Tels des astres éteints, roman dérangeant pour la critique, car y sont abordées les questions des tensions raciales, d’un passé colonial et esclavagiste considéré jusque-là comme pleinement intégré ; il est en revanche salué par les lecteurs. Un recueil de nouvelles est également publié chez Étonnants classiques en 2008, Afropean Soul et autres nouvelles.

Les aubes écarlates racontent des bribes de l’histoire d’un peuple du Mboasu, pays africain imaginaire que l’on peut situer dans l’Afrique subsaharienne réelle, en proie à une guerre civile menée par des rebelles luttant pour prendre le pouvoir dans le nord du pays (le sud est déjà conquis). Ayané, une jeune femme noire, travaille dans un refuge pour enfants abandonnés, et veille un jeune adolescent, Epa, qu’elle a reconnu comme originaire du même village qu’elle, Eku. À son réveil, il raconte à Ayané : lorsque les rebelles sont venus à Eku pour recruter des enfants-soldats, il s’est enrôlé de son plein gré car il croyait à l’idéal de l’armée révolutionnaire. D’autres ont été enrôlés de force, et son petit frère a été sacrifié pour l’exemple. Progressivement, il perd ses illusions, réalise la barbarie d’une guerre sans issue, et s’enfuit. Les horreurs auxquelles il a assisté et participé laissent une marque indélébile en lui et, pour expier ses fautes, il veut sauver les autres enfants de son village toujours détenus par les rebelles. Son frère assassiné lui apparaît à plusieurs reprises en rêve, pour l’aider dans sa quête.

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