A 10.000 kilomètres de la France, au Kenya, l'ancien mentor du maillot jaune ne rate pas une étape du Tour. Il promet un défilé nocturne à Nairobi dimanche soir, avec les membres de son club cycliste des Safari Simbaz.
Le Britannique Chris Froome, solide leader duTour de France, compte nombre de supporters au Kenya, son pays natal, à commencer par son mentor David Kinjah. Devant sa petite maison au toit en tôle ondulé posée au bord d’un chemin de terre, dans le petit village de Kikuyu, tout près de Nairobi, David Kinjah (43 ans) est le premier supporteur de Froome, l’un des plus bruyants ... et le plus fier devant le petit poste télévision où s’agglutinent les voisins.
«Nous sommes tellement honorés de savoir que Froome, qui est au sommet du monde aujourd’hui, a été l’un des nôtres», raconte Kinjah, son casque de cycliste posé sur les dreadlocks. Kinjah est devenu le mentor de Froome - son «inspiration», dira Froome plus tard - quand ce dernier avait 11 ans.
«Sa maman cherchait quelqu’un pour l’aider à contenir sa fougueuse énergie et quelqu’un lui a dit que je pouvais faire quelque chose, raconte Kinjah. Quand il est venu me voir avec son BMX, il était très timide mais il était déjà un garçon déterminé.»
Défilé nocturne à Nairobi en cas de victoire finale
L’homme continue à «tailler (ses) diamants bruts» au sein de l’équipe des Safari Simbaz - les «Lions voyageurs» en Swahili - pour rêver à d’autres Froome. «Kinjah m’a aidé à comprendre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir le meilleur vélo ou d’être dans les meilleures conditions. Il suffit de grimper sur son vélo et d’y aller, où que vous soyez», a raconté le leader de l’équipe Sky alors que les deux hommes pédalaient sur les petites routes d’altitude autour de Nairobi, au milieu des caféiers.
Malgré leurs 15 ans d’écart, Froome (28 ans), parti en Afrique du Sud à l’adolescence, et Kinjah ont même couru ensemble pour le Kenya lors du Tour du Commonwealth 2006. Le choix du «Kényan blanc» de devenir Britannique en 2008 ne change rien à l’enthousiasme local. «L’Afrique entière est fière. De nombreux jeunes Africains vont vouloir suivre ses traces», se réjouit Kinjah.
«Son succès servira à inspirer les jeunes. C’est un encouragement pour notre travail auprès des jeunes déshérités des villages. Ils vont être motivés par le vélo», ajoute Kinjah, qui sera à la fête dimanche quand, à près de 10.000 km de là, Froome brillera sur les Champs-Élysées.
En cas de victoire de Froome à Paris, Kinjah promet même une parade nocturne à vélo dans les rues de Nairobi avec ses Simbaz, suivie d’un dîner festif autour d’une chèvre grillée.
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