Ambiance de fin de régne à Miami: devant les tribunes désertées avant même la fin du match par des supporteurs sous le choc, LeBron James attend avec impatience la sirène pour que son supplice prenne fin.
"King James" a certes marqué 28 points, mais le quadruple MVP a sans doute mesuré lors de ce match N.4 qu'il faudrait un incroyable retournement de situation pour réaliser le "three-peat", la passe de trois.
Comme mardi, le double champion en titre a complétement raté son début de match ou plutôt a été balayé par des Spurs irrésistibles.
Après le premier quart-temps, le Heat accusait neuf points de retard.
L'implacable et impressionnant collectif texan emmené par Tony Parker (19 pts, 2 passes) et Tim Duncan (10 pts, 11 rbds, son 158e "double-double" en play-offs, nouveau record NBA) a encore accru le désarroi du Heat lors de la 2e période conclue sur le score de 55 à 36, soit 19 points d'écart!
Miami a brièvement relevé la tête pour revenir à treize points (61-48), mais les Spurs, devant des supporteurs du Heat interdits devant la débacle de leur équipe et dans une ambiance de fin de régne, ont repris le large (81-57).
Dans le 4e quart-temps, Kawhi Leonard (20 pts, 14 rbds) et Boris Diaw (8 pts, 9 rbds, 9 passes), déjà décisifs lors du match N.3, ont encore démontré la supériorité du collectif des Spurs sur celui du Heat.
"Il faut leur rendre hommage: ils jouent bien et ils nous empêchent de nous exprimer", a déclaré Erik Spoelstra, l'entraîneur de Miami un brin désemparé.
"Tout le monde s'attendait à un scénario différent pour cette finale, c'est une énorme surprise d'être menés trois victoires à une. J'ai trois jours pour trouver la solution et faire mieux mon travail", a-t-il espéré.
Jamais une équipe menée 3 à 1 dans une finale NBA a réussi à renverser une telle situation et empocher le trophée.
Mais Spoelstra y croit: "Ce que j'ai dit à mes joueurs, c'est que lorsqu'on joue notre jeu, on ne craint personne et on peut s'imposer partout".
"Cela n'a jamais été fait, mais on doit y croire, même si ce n'est pas évident après avoir perdu ces deux matches à domicile", a renchéri James.
Le Heat n'avait pas perdu deux matches de play-offs consécutifs depuis 2011.
Si James a surnagé face aux déferlements des Spurs, ses partenaires du "Big Three", Chris Bosh (12 pts) et Dwyane Wade (10 pts), ont sombré, tout comme Mario Chalmers (4 pts).
Malgré cette 3e victoire avec un écart de 15 points minimum, la 4e plus large lors d'une finale, Gregg Popovich se refuse à tout triomphalisme.
"Disons que je suis satisfait de la façon dont on a joué à Miami. Il faudra encore jouer mieux dimanche", a-t-il prévenu.
Un an après avoir laissé échapper le titre, déjà contre Miami, les Spurs restent calmes à l'image de Leonard.
"On prend le match N.5 comme un autre. Notre force, c'est notre jeu collectif et notre coach, il faut juste faire ce qu'il nous demande", a conclu celui qui est présenté comme la future star des Spurs.
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