Une finale inédite, mais troisième finale pour chacune des deux nations. Une gagnée par les « Eléphants » en 1992, à Dakar, et une perdue, en 2006, au Caire. Pour la Zambie, deux finales perdues par les Kenneth Kaunda eleven ou KK Boys en 1974, au Caire, puis par les « Chipolopolos », en 1994, à Tunis.
Une finale inédite, mais une même sur-motivation extra-sportive pour chacun, mémorielle du côté des Zambiens qui entendent honorer la mémoire des 18 joueurs tués dans un accident d'avion, le 27 avril 1993, près des côtes de Libreville, en leur dédiant la coupe d'Afrique; nationaliste pour les Ivoiriens qui veulent faire de la victoire finale un ciment pour la réconciliation dans leur pays déchiré par une décennie de guerre larvée et les douloureux incidents postélectoraux. Déjà, cette accession en finale est un motif de fierté et facteur de renforcement de l'union nationale dans les deux pays où les populations vont se mettre à prier dans les églises, les temples et les mosquées pour implorer les dieux du football de donner la victoire aux « Chipolopolos » et aux « Eléphants ». Dieu étant pour tous, c'est la vérité du terrain qui va s'imposer demain, aux deux formations quand chacune va essayer de forcer son destin balle aux pieds.
Il n'y aura ni favori ni outsider, dimanche, sur la pelouse du stade de l'Amitié sino-gabonaise de Libreville, mais deux équipes et 22 joueurs qui vont se battre jusqu'à la limite de leurs forces pour soulever le trophée et le ramener à Abidjan ou Lusaka. Certes, au début de la compétition, on n'attendait pas la Zambie au rendez-vous du 12 février, mais, contre le Sénégal en match de poule, les hommes du rusé Renard ont surpris ceux d'Amara par la vitesse et la flamboyance de leur jeu. Puis ils ont géré les « chevaliers de la Méditerranée », avant d'éteindre le « Nzalang national ». Quand ils ont noyé les « Crocodiles du Nil », les « Chipolopolos » semblaient devoir atteindre leurs limites face à l'ogre ghanéen.
C'est là qu'ils vont montrer une autre facette de qualités, c'est-à-dire une combativité de tous les instants et sur tout le terrain et une formidable propension à se projeter vers l'avant avec une exploitation maximale des espaces pour porter l'estocade. En plus, cette équipe est habitée par une certaine baraka (penalty raté de Gyan) propre aux équipes qui vont au bout de l'aventure.
Dans ce registre, la Côte d'Ivoire n'est pas en reste pour avoir bénéficié de deux auto-goals face au Soudan et au Burkina Faso. Entre ces deux formations alliant talents, combativité, rigueur défensive, une bonne dose de réussite pour ne pas dire de chance, tout pronostic est interdit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire