9 mars 2012

Tragédie de Mpila : Brazzaville, une ville sous le choc


Quelques jours après le drame, la capitale congolaise vit toujours au ralenti

Lundi, le deuil national n'avait pas encore été officiellement déclaré, mais le morne tableau que présentait Brazzaville témoignait du traumatisme qu'ont subi les Congolais, cloîtrés chez eux pour la plupart. Ils sont encore peu nombreux à ce jour à vaquer normalement à leurs occupations. L'image de l'incendie dans le dépôt de munition de Mpila hante toujours les mémoires.

Sur les grandes avenues, quelques boutiques ont ouvert, mais à mi-temps. En centre-ville, le constat est le même. Habituellement pleines dans la matinée, les pâtisseries sont désertées tandis que le triste ballet des ambulances emportant les dépouilles à la morgue municipale continue.

Plusieurs administrations ont ouvert leurs bureaux, dont les ouvertures sont presque toutes revêtues de contre-plaqué, les vitres ayant été soufflées par les explosions. Bien qu'intacte, la tour Nabemba, qui regroupe plusieurs administrations, ne connaît pas son habituelle animation.

De l'autre côté, à Mpila, les Brasseries du Congo sont fermées depuis hier. L'entreprise a été durement touchée, notamment l'usine et les locaux de la direction marketing et commerciale ; sa clinique médico-sociale a également subi des dégâts ainsi que quelques lignes de production.

Aujourd'hui, la situation semble sous contrôle ; les secours s'organisent et les équipes humanitaires s'activent sur le terrain, mais l'impression d'une ville sous le choc est palpable.

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