Le Sommet sur l'innovation et le Partenariat de mentorat des jeunes leaders africains, qui se déroule du 12 juin au 1er juillet, s'inscrit dans le cadre de l'Initiative présidentielle pour les jeunes leaders africains. Cet événement illustre la vision du président Obama, selon laquelle les jeunes Africains tiennent l'avenir du continent dans leurs mains.
Jacqueline Kamsu Souba est une camerounaise qui s'exprime à voix douce. Mais c'est aussi une femme d'innovation, dont le travail contribue à la protection de l'environnement et aux ressources financières de jeunes mères qui élèvent seules leurs enfants. Jacqueline collecte des sacs en plastique usagés, des vieux journaux, des calendriers périmés et des boîetes en carton, qu'elle transforme en sacs à main, boucles d'oreilles, bagues et colliers de toutes couleurs. Son entreprise Beads Space est basée à Bamenda, dans le nord-ouest du pays. Cela ne l'a pas empêchée de remporter le premier prix de l'exposition nationale organisée dans la capitale camerounaise, Yaoundé, sur le thème des produits fabriqués à partir de matériaux recyclés.
Elle emploie 13 jeunes femmes qui élèvent leurs enfants seules. Son objectif est de les former afin qu'elles puissent en fabriquer de manière indépendante. Ses articles ont retenu l'attention de nombreux acheteurs étrangers, mais elle ne peut pas produire suffisamment pour répondre aux commandes, car sa production est entièrement manuelle. « Ils me demandent toujours combien d'articles je peux fabriquer en une semaine. J'espère industrialiser ma production afin de faire face à une demande croissante », dit Jacqueline.
Pendant son séjour aux États-Unis, elle passera deux semaines dans une entreprise de fabrication de perles installée à Denver (Colorado), où elle souhaite renforcer ses compétences techniques et de gestion. « Mon rêve serait de construire un centre de formation, dit-elle. J'espère que mon séjour ici va m'aider à me préparer pour ce grand défi. »
Jacqueline Kamsou Souba est le genre de personne que le président Obama avait à l'esprit lorsqu'il a déclaré, lors de la première conférence pour les jeunes leaders africains en 2010 : « C'est à vous, jeunes pétris de talent et d'imagination, qu'il va incomber de construire l'Afrique au cours des cinquante prochaines années ».
Rija Andriamoria, de Madagascar, est un autre exemple. Âgé de 27 ans, Rija est cadre chez Mianjaika Innovation, une société de marketing sur le web installée dans la capitale malgache, Tananarive. Il est également co-fondateur du site malgache de médias sociaux iHub, créé en 2007. Ce site favorise la libre circulation des informations, face aux tentatives de censure du gouvernement.
Rija travaille fréquemment avec Saraha Ny Rasoambolanoro, une Malgache faisant partie elle-aussi des jeunes leaders africains. Saraha dirige le Centre civique des jeunes de la capitale, financé par l'ambassade des Etats-Unis à Madagascar pour promouvoir la démocratie et l'engagement civique auprès des jeunes. Saraha a indiqué avoir travaillé récemment à un projet expliquant l'importance de l'éducation et la nécessité d'y donner à tous le même accès. « Soixante pour cent de notre population se compose de jeunes entre 16 et 30 ans, indique-t-elle. Nous devons améliorer l'éducation pour tous, afin de faire progresser notre pays ». Rija Andriamora, le militant du web, dissémine des informations provenant du Centre civique des jeunes dirigé par Saraha.
D'autres jeunes innovateurs sont venus aux États-Unis avec des ambitions commerciales. Adon Madi, directeur de National Express Cleaning à Brazzaville (République du Congo), veut développer son entreprise de nettoyage de bureaux et d'usines. « De nombreuses sociétés étrangères ont des bureaux à Brazzaville, déclare-t-il. Je souhaite prendre contact avec elles pendant mon séjour aux Etats-Unis ». Son objectif est de faire passer de 40 à 500 le nombre de ses employés pendant l'année à venir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire