Microsoft, qui promettait dans son invitation aux journalistes une annonce "majeure", a présenté lundi soir sa propre tablette, baptisée "Surface". Grâce à elle, le groupe informatique compte concurrencer l'iPad d'Apple, qui a pris une belle longueur d'avance sur ce marché... Pour l'instant, deux prototypes ont été dévoilés hier soir, après la clôture de Wall Street, par la firme de Redmond, qui a aussi mis en ligne sur son site une vidéo de démonstration.
Le directeur général de Microsoft, Steve Ballmer, a ainsi expliqué que "Surface" a été conçu à la fois "pour travailler et pour jouer". Il a montré une tablette fonctionnant avec le système d'exploitation Windows RT, épaisse de 9,3 mm, pesant 676 grammes, dotée d'un écran HD de 10,6 pouces et disponible avec 32 ou 64 Gigabits de mémoire. Une deuxième tablette, dotée d'une mémoire supérieure (64 ou 128 gigabits) a aussi été présentée.
La commercialisation de "Surface" est annoncée "prochainement", mais aucun calendrier précis, ni fourchette de prix n'ont encore été communiqués... Les analystes tablent sur une mise en vente coïncidant avec le lancement du nouveau système d'exploitation 'Windows 8', prévu à l'automne, et qui sera optimisé pour fonctionner sur des appareils mobiles (tablettes, "smartphones"). "Nous avons pris le temps de faire "Surface" et Windows 8 comme il faut !", a indiqué Steve Ballmer, sans plus de précisions. Microsoft est un nouveau-venu sur ce marché de la tablette, où évoluent déjà Apple, le leader, Samsung, son challenger, et de nombreux autres acteurs, notamment asiatiques... Le géant du logiciel d'entreprise va tenter ici de renouveler l'exploit de la console de jeux Xbox, qui a rencontré le succès malgré un lancement tardif face à la Playstation de Sony et aux consoles de Nintendo.
En revanche, Microsoft, dont la clientèle historique demeure les entreprises, a échoué à s'imposer ces dernières années sur d'autres marchés grand public, notamment celui des baladeurs numériques (abandon de Zune) et des téléphones portables (abandon de Kin et succès mitigé pour l'instant du Lumia lancé avec Nokia). Pour le moment, les analystes financiers se montrent assez prudents sur l'avenir commercial des tablettes "Surface", dont le succès dépendra en grande partie des applications qui seront proposées... D'autres soulignent que les tablettes de Microsoft pourraient poser des problèmes vis-à-vis de clients du groupe qui proposent leurs propres tablettes équipées de Windows.
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