1 avr. 2013

Mourinho a la main lourde avec Casillas


Pour la première fois depuis 11 ans, Iker Casillas ne gardera pas, mercredi, les cages du Real Madrid pour le quart de finale aller de Ligue des champions contre Galatasaray, une décision qui semble perpétuer la guerre larvée que l'entraîneur Mourinho livre cette saison au capitaine des Blancs.
Casillas est certes tout juste remis d'une fracture au pouce de la main gauche, survenue à la mi-janvier lors d'un match de Coupe contre Valence. Mais le capitaine, qui a pourtant reçu le feu vert médical du club il y a deux semaines, devrait être écarté du groupe convoqué contre les Turcs mercredi à Santiago-Bernabeu.
Dans ses déclarations après le match de championnat, samedi, contre Saragosse, l'entraîneur José Mourinho a en tout cas été clair quant à l'identité de celui qu'il pense aligner comme N.1: Diego Lopez.
"Il faut être honnête envers les joueurs et envers nous-mêmes: Diego Lopez va être difficile à déloger des buts madrilènes en ce moment", avait assuré le Portugais, tressant un vibrant éloge à l'ancien gardien du FC Séville, recruté en urgence par le Real au mercato d'hiver pour le substituer à Casillas pendant sa convalescence.
"Je ne peux pas dire qu'un joueur va être titulaire jusqu'à la fin de saison. Ce que je peux dire, c'est qu'une fois de plus, Diego Lopez a fait un très bon match, comme il l'avait déjà fait contre Manchester United (en 8e) ou à d'autres occasions".
Curieux néologisme
En prenant la décision de prolonger l'intérim de Diego Lopez quand le champion du monde et double champion d'Europe Casillas est pourtant rétabli, Mourinho vient une fois de plus bousculer les habitudes du club madrilène.
Il faut en effet remonter au 15 mai 2002 et à la finale de la Ligue des champions contre Leverkusen pour trouver un Casillas en pleine possession de ses moyens relégué sur le banc. A l'époque, c'est Vicente Del Bosque, l'actuel sélectionneur de la Roja, qui avait choisi de faire davantage confiance à César. Et ironie du sport, "San Iker" était entré à la 67e après la blessure de César, protégeant le 2-1 qu'indiquait alors le tableau d'affichage en faveur des "Galactiques".
Depuis, le portier de 31 ans n'a manqué que 9 matches de Ligue des champions, phase de poules comprise, sur les 105 rencontres de C1 disputées au total par le Real.
Mais Mou est même allé plus loin dans ses déclarations samedi: "Il sera difficile que Casillas soit déjà là contre Galatasaray. Contre Levante (en championnat le 6 avril), en revanche, oui", avait expliqué "The Special One", justifiant son choix par un néologisme curieux. "Il a le feu vert médical, mais il n'a pas le feu vert compétitif".
Quand bien même Casillas s'efforçait de sourire sur toutes les photos des entraînements de ces jours-ci, il faut sans doute interpréter cette saillie de "Mou" comme une nouvelle manifestation de la pression qu'il livre au gardien espagnol.
Avant la blessure de "San Iker", le technicien blanc avait en effet déjà relégué Casillas sur le banc par deux fois, arguant du fait que le jeune Antonio Adan était temporairement "au-dessus" du champion du monde. Avant d'infliger un camouflet au jeune portier de 22 ans, lui préférant Diego Lopez dès son arrivée quand Adan aurait dû logiquement remplacer en sa qualité de numéro 2 un Casillas blessé.
Si Diego Lopez venait à se blesser mercredi contre Galatasaray, le Real n'aura en tout cas cette fois-ci pas d'ange-gardien pour l'aider à passer l'obstacle du club d'Istanbul.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire