Le prestigieux journal qualifie ainsi la musique de "Mr. Van Haver" (sic) de "souvent enjouée, mais presque toujours entrecoupée d'une tension plus sombre, le reflet d'un désenchantement et d'une agitation qui ont supplanté l'assurance de l'ancienne génération en Europe".
"C'est l'un des rares musiciens contemporains à évoquer si directement la morosité ambiante" du continent, poursuit le journal, "Et il le fait avec un éclectisme qui lui vaut les louanges de la critique", rappelle Scott Sayare, l'auteur de cet article qui revient sur les différentes étapes qui ont conduit au succès international du Bruxellois.
Le journaliste évoque également les origines et le look si particulier de l'artiste: "Avec sa peau beige et ses yeux gris-vert, il pourrait être arabe, touareg ou d'un autre métissage. Il a un physique de sauteur en hauteur, avec ses épaules voûtées et ses membres désarticulés", écrit-il, qualifiant l'apparence de Stromae de "vaguement androgyne".
"Il porte en lui cette espèce de poids, d'insatisfaction" précise quant à lui Jean-Daniel Beauvallet, critique musical des Inrockuptibles basé à Londres. "La plupart de la musique pop produite en Europe ces cinq dernières années est faite pour oublier", explique-t-il au Times. "Ce n'est pas le cas de Stromae", dont la musique est "bien plus complexe qu'il n'y paraît".
Aussi, la contradiction entre sa musique et son image provoque une ambiguïté qui trouve un écho en Europe selon lui. "On ne sait jamais sur quel pied danser avec Stromae", conclut le correspondant des "Inrocks".
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