Première édition du Festival des voix: Les ‘acoustikeurs’ enflamment Toubab Dialaw

Des musiciens sénégalais, mauritaniens, congolais, chantant dans une multitude de langues sur un rythme de musique acoustique ont enflammé vendredi et samedi le théâtre de L’Engouement du village de Toubab Dialaw, avec une variété de sonorités de leurs pays d’origine.

La première édition du Festival des voix Waykat yi (les chanteurs en Wolof) a vécu ce week-end à Toubab Dialaw. Une dizaine de groupes se sont relayés sur la scène du théâtre de L’Engouement et ont plongé le public dans une ambiance électrifiée. 

Le temps d’un festival, les rythmes folks ont eu la part belle avec des chanteurs comme les Sénégalais Tibou Diabaye, Metzo Djatah, Kalifa Dieng ‘Jengi’, Ablaye Cissoko et Mansour Seck, la Congolaise Claire Mbeng, le Mauritanien Funali Sarsara, etc. La plupart des orchestres qui ont animé la soirée étaient souvent composés de deux guitaristes, d'un joueur de balafon, d'un percussionniste, d'un trompettiste. 

C'est dans ce mélange osé et diversifié d'instruments modernes et traditionnels qu’une musique ouverte est distillée. Elle est à la croisée de plusieurs espaces sonores qui ont séduit les mélomanes venus en masse.
Vendredi, premier jour de spectacle, le style jazzy de Claire Mbeng, le tube éponyme de Metzo Djatah Diémbéring et le dynamique groupe de Hampaté, doué d’une présence scénique, ont tenu en haleine le public. Une soirée euphorique suivie par l’ambassadeur d’Allemagne au Sénégal venu soutenir les initiateurs du Festival des voix : le Goethe Institut et l’espace Sobo Badé de Toubab Dialaw. ‘C’est un moment de communion musicale pour s’éclater et oublier pendant un moment les soucis’, lance le chanteur de Dagana, Hampaté. Le chanteur a servi aux mélomanes Phoulo et L’Unité africaine.

Ce fut l’apothéose, samedi, avec l’entrée en scène de l’Allemand Mellow Mark et du Sénégalais Mansour Seck, choriste du Dandé Lénol de Baba Maal. Ils ont offert une autre facette de la musique acoustique au ton tradi. Le koriste Ablaye Cissoko, ce virtuose du Jazz au rythme mandingue n’a pas manqué ce premier rendez-vous acoustique loin de la capitale sénégalaise.

Pour le chargé des programmes de Goethe Institut, Norbert Hausen, ‘cette manifestation se veut aussi un plateau de découverte de jeunes talents de la scène acoustique’. Le Goethe Institut cherche aussi à travers le festival des voix à favoriser les échanges entre les musiciens d’ici et d’ailleurs afin de les pousser à s’unir pour la promotion de la musique acoustique. Le festival se veut pérenne pour un style qui se vend bien sur le marché musical international. Festival des voix ambitionne de faire découvrir le village de Toubab Dialaw, niché dans la communauté rurale de Yène, à 50 kilomètres de Dakar. Ce site de pêcheurs regorge de ressources naturelles pouvant attirer les touristes.