7 avr. 2012

Afrique centrale : Le braconnage, une activité lucrative ?


Organisé conjointement par le Ministère gabonais des Eaux et Forêts, l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), les Ambassades des Etats-Unis au Gabon et en RCA, un Atelier sur la lutte contre le braconnage en Afrique centrale, se tient depuis le mardi 3 avril dernier à Libreville. A-t-on constaté. Il est question, au cours de ces assises dont les travaux prennent fin ce jeudi 5 avril 2012, de comprendre la problématique du braconnage, de réfléchir aux défis majeurs et aux domaines de renforcement de la coopération sous-régionale en matière de lutte contre ce trafic. Il s’agit aussi d’envisager le démantèlement des réseaux illicites transfrontaliers par des actions collectives et coordonnées.

Aujourd’hui, toutes les initiatives pour combattre ce fléau et le commerce associé sont insuffisantes. Les pays de la sous-région se heurtent désormais à des bandes organisées armées, qui se livrent à des actes plus que répréhensibles aussi bien sur les animaux que sur les personnes chargées d’assurer la protection de la faune. Près de 200 éléphants massacrés dernièrement dans le nord du Cameroun, carnage de plusieurs pachydermes dans les réserves des parcs de l’Ivindo et de Wonga-Wongué (Gabon), arrestations journalières de braconniers…

L’Atelier de Libreville se tient dans un contexte marqué par une recrudescence du braconnage et de son commerce dans les forêts riches en faune d’Afrique centrale. Selon diverses statistiques, au cours des trente dernières années, la grande majorité de la population des éléphants de forêt a été massacrée, à cause du trafic illégal d’ivoire. Le marché de l’ivoire connaît actuellement une croissance exponentielle. A en croire une source autorisée, les trafiquants arrivent à dégager des marges importantes en achetant aux braconniers le kilo d’ivoire aux environs de 50 dollars, pour le revendre à près de 2 000 dollars sur les marchés asiatiques.

Ces activités illégales dégradent l’importante diversité biologique du Bassin du Congo et, par conséquent toutes les populations qui en dépendent. Le choix du Gabon d’abriter ce séminaire n’est donc pas fortuit. Car, ce pays joue un rôle moteur dans la sauvegarde de la forêt du Bassin du Congo, 2ème poumon vert de la planète après l’Amazonie.

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