Les récifs kényans qui bordent l’océan Indien vont bientôt pouvoir être étudiés de plus près.
Le Kenya va construire le premier musée sous-marin du continent africain rapporte le Guardian.
Premier en Afrique, même si l’Egypte
prévoit aussi d’investir dans ce type de projet, mais surtout l’un des
seuls dans le monde entier. Jusqu’ici seuls les Etats-Unis,
l’Angleterre, le Mexique et la Chine possèdent des musées sous-marins.
«Nous étudierons les épaves de bateaux
qui gisent dans l’océan Indien mais aussi la faune et la flore marine
qui existent à cet endroit. La construction devrait commencer bientôt et
le musée devrait être opérationnel dans deux ans, soit en 2014», a
confié au Guardian Cesar Bita, directeur du département d’archéologie
des musées nationaux du Kenya.
Pourquoi étudier les épaves? Car elles
font désormais partie de l’habitat naturel de nombreuses espèces
aquatiques qui se nourrissent des micro-organismes qui se trouvent sur
le bois des bateaux échoués.C’est la ville de Malindi, sur la côte
et au sud-est de la capitale Nairobi, qui a été choisie pour accueillir
le musée.
Elle est connue pour ses magnifiques plages de sables blanc
qui bordent l’océan Indien et qui chaque année attirent de nombreux
touristes.
Ces mêmes touristes qui cherchent aussi à approcher, et de plus en plus près, les merveilles de l’océan sur cette côte.
Il y a quelques mois, le Guardian
alarmait ses lecteurs sur les dangers que faisaient peser les touristes
sur les populations de tortues. Le centre de réhabilitation de la vie
marine de la ville de Malindi accueille de plus en plus de tortues
blessées à cause de l’activité humaine – environ 62% des cas.
Par ailleurs, l’ONG pour la protection
des animaux, WWF, estime que les tortues marines pourraient disparaitre
de la côte est africaine dans une cinquantaine d’années.
La construction de ce musée où des
chercheurs étudieront les conditions de vie des tortues et des autres
espèces présentes sur la côte pourrait peut-être éviter ce drame de la
biodiversité.
Le coût d’une telle construction n’est pas encore dévoilé et est encore débattu par le gouvernement.
Au Kenya, tous ne s’accordent pas sur l’intérêt réel de ce musée sous-marin par rapport aux autres priorités du pays.
«Construire un musée sous-marin est une
bonne idée mais cela coûte cher. Cela se produit alors que le
gouvernement a décidé d’investir au moins un pourcent de son budget
annuel dans la recherche scientifique et l’innovation. D’autres secteurs
devraient être privilégiés comme la science du développement», a
expliqué le professeur Germano Mwabu du département économie de
l’université de Nairobi.
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