"Je suis là. Nous avons parlé. J'espère que nous nous sommes compris au sujet de certains problèmes auxquels nous avons été confrontés, et que nous allons pouvoir finir la saison", a dit Räikkönen, champion du monde 2007, lors d'un point presse très suivi, vendredi soir dans le paddock du circuit de Yas Marina.
Le principal contentieux est financier, né du retard de paiement des bonus de Räikkönen cette saison par Lotus, à raison de 40.000 euros par point marqué au championnat.
Or Räikkönen en a déjà marqué 183, soit 7,3 millions de bonus, à ajouter à un fixe estimé à trois millions d'euros environ.
"Si le problème n'est pas réglé, pourriez-vous être amené à faire l'impasse sur les deux dernières manches ?", a aussi demandé un journaliste anglais. "Sûrement", a répondu Räikkönen. "J'aime la course, j'aime piloter, mais une grande partie de tout cela, c'est du +business+".
"Si on ne traite pas ces problèmes correctement, on se retrouve dans des situations malheureuses. Il faut marquer la limite quelque part. Si on dépasse la limite, ça ne me convient pas, mais ce n'est pas de ma faute", a ajouté le Finlandais, 3e du Championnat du monde.
S'est ajouté à ce problème purement salarial une conversation musclée dimanche dernier sur la radio de bord, quand l'ingénieur Alan Permane lui a demandé de laisser passer son coéquipier Romain Grosjean à la fin du GP d'Inde.
"Tout le monde peut avoir son avis, mais ce n'est pas très agréable d'entendre que je n'ai pas l'esprit d'équipe, alors que j'ai touché zéro euro cette année", a regretté Räikkönen. Il avait envisagé cette semaine de faire l'impasse sur Abou Dhabi. Il n'est arrivé que jeudi soir, ratant volontairement la journée presse.
"Il y a du retard, mais Kimi sera payé avant la fin de l'année", avait assuré, au GP de Singapour, le Team Principal de Lotus, Eric Boullier. Le Finlandais repartira chez Ferrari en 2014 et sera associé à Fernando Alonso au sein de la Scuderia. Il a clairement évoqué ce problème de salaire comme l'un des facteurs de son départ, après deux saisons très réussies chez Lotus.
Les intérêts de Räikkönen sont défendus par les Robertson père et fils, qui n'ont pas la réputation d'être tendres en affaires. Ils avaient fait payer par Ferrari l'intégralité de son salaire, fin 2009, et un important dédommagement pour rupture de contrat, quand il a été remplacé brutalement par Alonso à la demande de la banque espagnole Santander.
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