C’est ce que l’on appelle communément un classique. Et pourtant. Deux ans que Rafael Nadal et Roger Federer ne s’était plus affrontés lors d’un Majeur. Depuis 2012 pour être exact. Et une demi-finale de l’Open d’Australie remportée, en quatre manches, par le Majorquin. Dix fois les deux joueurs se sont retrouvés en Grand Chelem. Huit fois l’Espagnol a vaincu ne cédant que sur l’herbe de Wimbledon lors des finales de 2006 et de 2007 avant de ravir, à son tour, le trophée londonien (2008). Depuis, le Suisse n’est plus parvenu à battre son meilleur ennemi lors de ces rencontres au sommet. Trois défaites en finale de Roland-Garros (2007, 2008, 2011), un faux pas à Wimbledon donc, et un deux de chute à Melbourne (2009, 2012).
Pourtant, de chiffres, il n’était pas question ce vendredi. Enfin pas immédiatement. Seul le plaisir avait droit de cité. Plaisir retrouvé d’un face-à-face qui, malgré ces deux longues saisons d’absence, parvenait, en quelques coups de raquettes, à électriser tout le public de la Rod Laver Arena. Du moins pendant la première manche. Cinquante neuf minutes d’un combat titanesque entre le Majorquin et le Bâlois. Et une première manche réglée au tie break. Avantage « Rafa ». Et fin de la rencontre. Ou presque. L’Espagnol - seulement trois défaites en Grand Chelem au compteur après avoir remporté le premier set - définitivement rentré dans son match, haussait légèrement le ton. Et malgré une première balle moins efficace, il parvenait à pousser l’ancien numéro 1 mondial dans ses retranchements. Cinq balles de break pour l’Espagnol. Federer en sauvera quatre avant de se retrouver mené 4-2 puis de céder 6-3 en 47 minutes.
Le coup de grâce pour le nouveau protégé de Stefan Edberg. Incapable d’inquiéter son rival sur sa mise en jeu, handicapé par un coup droit qui coince avant une dernière balle trop longue et c’en était fini. Deux heures 23 de jeu. Presque 1 heure 30 de cauchemar. Federer, superbe de maîtrise face à Tsonga et Murray, s’inclinait 6-7, 3-6, 3-6, encaissant sa 23eme défaite en 33 matchs face au patron du circuit.
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