Le Catalan de 43 ans s'assure ainsi un 3e trophée pour sa première campagne bavaroise, après la Supercoupe de l'UEFA, fin septembre contre le Chelsea de son meilleur ennemi Jose Mourinho, et le Mondial des clubs ramené du Maroc avant Noël !
Après les "quatre glorieuses" avec le FC Barcelone (14 trophées en 19 compétitions entre 2008 et 2014),Guardiola est sorti d'une année sabbatique newyorkaise pour accepter la lourde tâche de succéder à Heynckes après le triplé historique championnat-coupe-C1.
Nouveau pays, nouvelle culture, nouvelle langue... "Pep" pouvait difficilement trouver un défi correspondant mieux à l'ambition d'un homme qui a tout gagné tant sur la pelouse que sur le banc.
"On a toujours une grosse pression quand on est entraîneur, je l'ai ici et j'en suis conscient, mais je relève le défi", a déclaré l'Espagnol fin juin, dans un Allemand teinté d'accent catalan, pour sa première apparition depuis l'annonce de sa signature le 16 janvier 2013.
Le "Pep Show" fut alors une opération séduction réussie. Restait à répondre aux attentes d'un ogre insatiable en gérant un groupe d'artistes avec des égos surdimensionnés.
"Mais que peut-il faire de mieux", s'interrogeaient de nombreux observateurs, encore admiratifs du triplé historique sous la houlette de Heynckes, alors que certains joueurs comme Bastian Schweinsteiger se disaient un peu perdus dans tous les changements tactiques mis en place par le nouveau coach.
Mais comme il avait su gérer des stars comme Messi et Inesta au Barça en écartant les maillons gênants, Guardiola a su maitriser les Ribéry, Robben and Co dans un groupe où la concurrence était renforcée particulièrement en milieu de terrain avec les arrivées de Thiago Alcantara et Mario Götze.
Avec quasiment deux "onze" en mains, l'Espagnol a parfaitement géré la rotation, profitant il est vrai des blessures parfois de longue durée, comme celle de Schweinsteiger ou Martinez. Aucune critique, seulement quelques bouderies de Toni Kroos et Mario Mandzukic.
Il a transformé le capitaine Philipp Lahm en milieu récupérateur à tel point que l'un des meilleurs latéraux au monde est désormais convaincu que sa place est également en N.6 dans la sélection nationale.
Le temps de trouver ses marques, en concédant deux nuls seulement, la machine bavaroise est passée en mode invincible, parfois même rouleau compresseur, pour franchir le cap des 50 matches sans défaites.
Le bilan comptable en Bundesliga est d'ailleurs favorable à Guardiola par rapport à l'ère Heynckes au même stade de la compétition. Avec en vue, la possibilité d'être la première équipe allemande à terminer une saison sans connaitre la défaite.
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