Un an après avoir laissé échapper le titre NBA face à Miami, les San Antonio Spurs ont pris une revanche éclatante face au Heat dimanche et ont remporté le 5ème titre de leur histoire.
Les Spurs n'ont pas fait de détails face aux doubles tenants du titre détrônés en seulement cinq matches, quatre victoires à une dans une série qui se dispute au meilleur des sept matches.
L'équipe de Gregg Popovich a signé la victoire décisive sur le score sans appel de 104 à 87, un écart de 17 points qui paraissait pourtant impossible au vu de la première période dominée par LeBron James et ses coéquipiers.
Le Heat, vexé par ses deux lourdes défaites à domicile (111-92 et 107-86) à l'image d'un "King James" impeccable, a assommé d'entrée les Spurs pour compter jusqu'à 16 points d'avance (22-6).
Mais l'espoir d'un exploit sans précédent -jamais une équipe menée trois victoires à une en finale a réussi à remporter le titre- a fait long feu: après huit minutes dans le second quart-temps, les Spurs sont passés pour la première fois en tête (37-35) et n'ont plus jamais été inquiétés.
Emmenés par Kawhi Leonard (22 pts, 10 rbds), élu ensuite meilleur joueur de la finale à seulement 22 ans, les Spurs ont submergé Miami, où même James, meilleur marqueur de la rencontre avec 31 pts, a rapidement reconnu la supériorité des Spurs.
L'avance des Spurs a atteint 21 points et malgré un léger relâchement dans le 4e quart-temps, ils n'ont cette fois pas laissé leur chance.
"Ce qui s'est passé l'an dernier nous a fait très mal, mais nous a aussi beaucoup servi. On voulait à tout prix à nouveau atteindre cette finale et cette fois remporter le titre", a rappelé Duncan, emblématique intérieur des Spurs dont le premier des cinq titres NBA remonte à 1999!
Il y a tout juste un an, les Spurs pensaient décrocher un 5ème sacre lors de la finale 2013 contre Miami, déjà. Mais le match N.6 avait tourné au cauchemar à cause d'une prolongation arrachée par Miami grâce à un improbable panier à trois points de Ray Allen dans les dernières secondes. Le match N.7 à Miami avait été une formalité pour le Heat face à une équipe texane encore sous le choc.
"On était passé si près du titre en 2013. Il fallait absolument qu'on se rachète et c'est une belle victoire", a souligné Tony Parker. S'il a fini la soirée avec 16 points, le meneur français de 32 ans a attendu le 3e quart-temps pour marquer son premier panier.
Mais les Spurs version 2013-14 peuvent se permettre de voir une de leur stars manquer de réalisme. C'est d'ailleurs leur force : il possède un collectif sans égal en NBA avec un banc bien plus prolifique que celui de Miami (47 pts contre 24 dimanche).
L'autre Français des Spurs, Boris Diaw, en est l'illustration parfaite : le champion d'Europe 2013 a gagné ses galons de titulaire lors de la finale avec une moyenne de 9,4 points et 4,6 rebonds par match en play-offs.
Le triomphe des Spurs est logique, tant ils ont dominé la saison régulière avec 62 victoires, dont 19 consécutives au printemps pour 20 défaites. Mais les Spurs ont connu un début de play-offs très difficile face aux Dallas Mavericks, qu'ils ont battus quatre victroires à trois. "Cela nous a fait du bien, cela nous a réveillés", a rappelé Parker.
Ils ont ensuite dominé Portland (4-1), surclassé Oklahoma City et sa star Kevin Durant (5-1), avant de détrôner sans ménagement Miami et LeBron James.
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