17 juin 2012

2012 - Une Année Record en Perspective Pour les Échange Entre les E-U et l'Afrique




La loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), la clé de voûte des relations commerciales et économiques entre les États-Unis et l'Afrique, est un grand succès pour les États-Unis et leurs partenaires africains, affirme le secrétaire d'État adjoint Johnnie Carson.
« Depuis l'entrée en vigueur de l'AGOA en 2000, les échanges commerciaux entre les États-Unis et l'Afrique subsaharienne ont enregistré une hausse de 300 % », a indiqué M. Carson le 13 juin lors d'un point de presse téléphonique en prévision du 11e Forum États-Unis-Afrique subsaharienne de coopération économique et commerciale (forum de l'AGOA), qui s'est tenu à Washington les 14 et 15 juin.
« Nous avons connu de grands succès avec l'AGOA au fil des ans », s'est félicité le représentant adjoint des États-Unis pour le commerce extérieur, Demetrios Marantis, qui participait lui aussi au point de presse. « Cette loi a vraiment contribué à promouvoir les exportations non traditionnelles et à valeur ajoutée en provenance de l'Afrique. »
MM. Carson et Marantis ont vanté les mérites de la diversification des exportations, notant que les économies africaines admissibles et les États-Unis en avaient tiré parti les uns et les autres. Depuis la promulgation de l'AGOA, les échanges bilatéraux ont totalisé plus de 716 milliards de dollars, dont 95 milliards rien qu'en 2011. Et l'année 2012 donne toutes les raisons de penser que ce record sera battu, étant donné que les échanges affichent une hausse de 22 % par rapport à la même époque l'année dernière.
Pour que cette croissance soit encore plus forte, ont expliqué MM. Marantis et Carson, l'Afrique doit développer son infrastructure. Le Forum 2012 de l'AGOA réfléchira en priorité aux moyens de corriger les carences dans ce domaine, souvent citées comme obstacle au commerce international et régional en Afrique.
« En oeuvrant dans le cadre du Forum de l'AGOA pour contribuer à la modernisation de l'infrastructure commerciale de l'Afrique, nous espérons aider nos partenaires au sud du Sahara à mieux tirer parti des occasions qu'offre l'AGOA », a ajouté le représentant adjoint. En outre, a-t-il relevé, cette démarche « appuie les efforts que consent l'Afrique pour réaliser l'intégration économique régionale ». Il a ajouté que les États-Unis soutenaient en priorité les initiatives en cours conduites par des pays de toute la région.
Les deux diplomates ont abordé la question des textiles fabriqués dans des pays tiers, une disposition cruciale de l'AGOA qui représente un soutien considérable pour le secteur des textiles et de l'habillement et qui doit expirer en septembre. MM. Carson et Marantis ont demandé au Congrès de proroger cette disposition, qu'ils estiment essentielle au succès continu de l'AGOA parce qu'elle aide à promouvoir la croissance et les possibilités dans toute l'Afrique. Elle bénéficie d'ailleurs du soutien des deux partis au Congrès, ont-ils ajouté, et le gouvernement Obama a fait de son adoption rapide une de ses plus grandes priorités.
Le secrétaire d'État adjoint a encouragé les gouvernements du continent à mettre en pratique les valeurs démocratiques dans le cadre de leurs efforts visant à assurer la réussite économique à long terme de l'Afrique.
« Les institutions et systèmes judiciaires de qualité contribuent à l'amélioration des possibilités de développement économqiue et de croissance du marché », a souligné M. Carson, rappelant au passage que les pays qui pratiquent la démocratie « aident aussi à produire un environnement plus favorable aux activités de l'économie de marché ».
L'AGOA, promulguée en 2000 par le président Bill Clinton, vise à élargir le commerce et les investissements entre les États-Unis et l'Afrique subsaharienne. Elle accorde des préférences commerciales aux 40 pays africains admissibles sous la forme de l'abrogation des droits de douane sur la plupart de leurs exportations vers les États-Unis. En outre, cette loi élimine d'autres barrières commerciales et douanières pour stimuler la croissance économique, encourager l'intégration économique et faciliter l'intégration de l'Afrique subsaharienne à l'économie mondiale.
Le Forum de l'AGOA 2012 réunit plus de 600 participants, notamment de hauts responsables des gouvernements des États-Unis et de pays africains, des leaders du secteur privé et des représentants de la société civile. Il a été précédé d'un programme de deux jours consacré à la société civile les 12 et 13 juin à Washington, et sera suivi du Programme pour l'entrepreneuriat féminin en Afrique, du 4 au 23 juin. Le Corporate Council on Africa sera l'hôte d'une conférence sur l'infrastructure les 18 et 20 juin à Washington, puis le Sommet américano-africain des entreprises se tiendra les 21 et 22 juin à Cincinnati (Ohio).

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