Il fallait bien que cela arrive. La NBA, frappée par la crise, se devait de trouver une réponse aux pertes d’argent (300 millions de $ en 2010-2011) qui mettaient en péril sa viabilité. Pour régler le problème, ils ont décidé de l’affronter rad
L’ultime réunion n’a, comme prévu, pas donné lieu à un miracle. Comment, en trois heures, auraient-ils pu accoucher d’une solution après quatre mois de négociations vierges de tout résultat? Depuis février (alors même que les discussions auraient pu commencer en … janvier 2010), les deux parties restent sourdes à toutes les propositions.
La ligue est claire sur un point : une trop grande part de revenus générés par la NBA (57%) est destinée aux salaires des joueurs, et il faut que cela change au plus vite. Ils souhaitent réduire ce pourcentage d’un tiers. Inconcevable pour le syndicat des joueurs emmené par Derek Fisher, qui a proposé le chiffre de… 54%. Refusé, bien évidemment. David Stern a parlé d’un « effort modeste ».
Les propriétaires (qui souhaitent instauration d’un hard cap qui limite la masse salariale d’une équipe à 62 millions de $) sont incapables de convaincre les joueurs, qui ne ne veulent pas en entendre parler ni de hard cap, ni même de flex cap: cela serait synonyme d’une baisse assez drastique (-30%) des salaires.
Pire encore, ils réfutent les affirmations des propriétaires. Pour ces derniers, 22 des 30 équipes NBA auraient perdu de l’argent en 2010-2011. Billy Hunter, chef de meute de l’Association des joueurs, assure qu’il n’y en a « que » 13. Et durcit sans cesse les conditions, demandant toujours plus.
Une nouvelle Mid-level exception, par exemple, le plus grand symbole de l’immense fossé qui sépare les deux parties. Quand l’un propose un hard cap, l’autre veut plus de souplesses. Quand l’un demande de repousser la limite d’âge pour entrer en NBA, les autres veulent ré-autoriser l’accueil des lycéens.
Concrètement, si aucun accord n’est trouvé d’ici début septembre, l’annulation d’une partie de la saison prochaine deviendra assurée. Et plus cela durera, plus elle sera amputée. Les deux premières semaines de septembre seraient d’ailleurs les jours les plus décisifs des négociations, puisque l’éventualité de l’annulation d’une partie ou de la totalité de la saison fera plier certaines conditions jusqu’ici inflexibles. C’est en tout cas ce qu’il faut espérer.
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