7 déc. 2011

Des voix s'élèvent contre le phénomène «Mabanga»


Stigmatisant ce phénomène « Mabanga » dans la musique congolaise, Jacques Lutumba, auteur-compositeur et producteur, estime que ce phénomène constitue un frein pour le développement du pays en général, et de la musique congolaise, en particulier.


En République démocratique du Congo, des réactions fusent de partout pour dénoncer l'ampleur que prend le phénomène « Mabanga » (dédicace) dans la musique congolaise. La dernière en date est celle de Jacques Lutumba Kobi, dit vieux Boa, cet auteur-compositeur et producteur congolais pour qui, le phénomène « Mabanga » constitue un frein pour le développement du pays en général et, en particulier, de la musique congolaise.« Le systeme de Mabanga que tous nos musiciens défendent à davantage sombré le pays dans un chao inacceptable Au lieu de nous aider et aider le pays dans la situation de chômage .


Ils défendent l'indéfendable dans leur systeme de Mabanga pourvu qu'ils aient l'argent pour satisfaire leur égoïsme. Cependant, ils s'en foutent de la souffrance du peuple  », s'est insurgé cet ancien secrétaire chargé de la mobilisation au sein du mouvement de la jeunesse du MPR (Mouvement populaire de la révolution, parti unique) sous le maréchal Mobutu. Dans une interview accordée récemment à Radio Okapi, il a dénoncé : « Dans Mabanga, nos musiciens défendent les anti-valeurs telles que la corruption, les mensonges du gouvernement, ces investissements frauduleux, ses constructions en poudre et ne dénonce jamais le chômage en République démocratique du Congo qui est à 97%, les hôpitaux sans médicaments, l'analphabétisme qui est à 67%, la presse qui n'est pas libre, les viols à l'Est, etc.  ». Et de déplorer : «Alpha Blondi et beaucoup de musiciens de Jamaïque ont beaucoup aidé leurs pays notamment à se libérer de la dictature des gouvernants, des mensonges des gouvernants, pas chez nos musiciens trop égoïstes et c'est triste ».


 Pour certains, «Ce fameux système de Mabanga est l'incarnation même l'immoralité politico-sociale qui a fait tomber notre pays au niveau où il se trouve. Quand même un haut responsable politique congolais défendait cette immoralité culturelle sur radio okapi ». Poursuivant ses propos, il fait observer qu'à chaque peuple, sa culture : « j'ai eu les larmes ce jour-là. Le mal est tellement profond que même l'arrêté du ministre de l'Information, Lambert Mende, n'a eu aucun effet et personne ne pouvait espérer autre chose que cela ». Reste que le gouvernement congolais s'implique dans cette lutte pour redonner de la valeur à la musique congolaise qui ne fait qu'évoluer dans les insanités.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire