26 févr. 2012

Liberté de la presse : 66 journalistes tués dans le monde en 2011



Reporters Sans Frontières a publié hier jeudi 23 février le bilan annuel 2011 de ses activités. Il ressort de ce bilan que soixante-dix journalistes ont été tués et un millier arrêté dans le monde en 2011, une année marquée par le « printemps arabe » et les contestations liées à la crise. La place Tahrir du Caire, la ville de Misrata en Libye, la place du Changement au Yémen, Abidjan en Côte d'Ivoire, Manama au Bahreïn, Mogadiscio en Somalie et l'état de Veracruz au Mexique figurent parmi les dix lieux les plus dangereux pour les journalistes recensés par l'organisation de défense de la presse. Sur les 66 journalistes tués en 2011, un chiffre en hausse de 16% par rapport à 2010, 20 l'ont été au Moyen-Orient et presqu'autant en Amérique latine. Avec dix tués, assassinés pour la plupart, le Pakistan a été le pays le plus meurtrier au monde pour les journalistes pour la deuxième année consécutive. Selon Reporters Sans Frontières, La Chine, l'Iran et l'Érythrée restent les plus grandes prisons du monde pour la presse. L'organisation explique l'explosion du nombre d'arrestations qui est de 1.044 en 2011 contre 535 en 2010, par la multiplication des soulèvements populaires en Afrique du Nord et la contestation dans des pays comme le Soudan, l'Azerbaïdjan, la Grèce, l'Ouganda, le Chili ou encore les Etats-Unis, avec le mouvement Occupy Wall Street. Reporters Sans Frontières estime que le danger était bel et bien dans la rue en 2011, souvent lors de manifestations qui donné lieu à des heurts violents avec les forces de l'ordre ou dégénéré en conflits. 

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