Détonation d’explosifs à Brazzaille : Incident, incendie ou affrontement avant-hier à Brazzaville ?

Avant-hier dimanche dans la matinée, la population kinoise a vécu dans l’agitation la plus totale. Et pour cause, la détonation d’armes de guerre a perturbé la vie des Kinois qui, pour certains, étaient déjà dans leurs églises respectives en train de prier le bon Dieu. La détonation d’armes de guerre ne provenait pas de Kinshasa, mais de Brazzaville (Congo).

« Ici chez nous c’est calme, il n’y a pas de problèmes à Kinshasa. Pas de panique. Nous demandons aux habitants de vaquer à leurs occupations », a déclaré Christophe Nkolomonyi Ndjibu, Directeur général de la Radiotélévision nationale en RDC, lors d’un message télévisé.

Bien que certaines sources parlent d’affrontements entre groupes armés, d’autres indiquent par contre qu’il s’agissait d’un incident, soit une explosion d’un dépôt d’armes due à un incendie. L’Agence France presse qui cite des témoins, parle de quatre fortes explosions espacées qui ont été entendues dimanche matin à Brazzaville.

Selon une source diplomatique contactée à Brazzaville par l’AFP depuis Kinshasa, les explosions proviendraient du dépôt de munitions du quartier Mpila, là où se trouve la résidence privée du Chef de l’Etat Congolais au bord du fleuve Congo. « C’est un dépôt d’armes qui a pris feu à Mpila. C’est à côté de la présidence. J’ai vu deux blessés. Un avait une plaie à la jambe et un autre à l’épaule, sans doute blessés par des maisons qui sont tombées. Chez moi, un mur est tombé. Là, on entend des bruits mais moins », a déclaré une habitante de Brazzaville à l’AFP. Ce qui est sûr, les obus tombés hier à Kinshasa étaient dégoupillés, ce qui laisse croire qu’il s’agissait de tirs ciblés. Voilà qui confirme la thèse d’affrontement entre deux camps. Si c’est le cas, il y a crainte que l’incendie ait précédé les affrontements. Car, si les munitions provenaient d’un incendie, les obus ne devraient pas être dégoupillés. En plus, depuis samedi dernier, le camp blindé de Mpila à Brazzaville était fortement militarisé, de même que toute la ville.

L’on apprend qu’il y aurait beaucoup de morts (une centaine, dit-on) et la morgue de CHU de Brazzaville serait même débordée. Les autorités de Brazzaville seraient sur le point de solliciter le secours des médecins de Kinshasa, en Rd Congo.

Si la thèse d’une confrontation ou de toute autre forme de déstabilisation du régime de Brazzaville se confirmait, l’adage selon lequel « ça n’arrive pas qu’aux autres » serait une évidence. Les deux Congo ont intérêt à entretenir de bonnes relations, une bonne diplomatie et une bonne coopération dans le domaine de la sécurité. Espérons que ce qui est arrivé avant-hier dimanche n’était qu’un incident ou un simple incendie.

La population kinoise reste de cœur avec les frères et sœurs qui sont victimes de cette situation confuse intervenue à Brazzaville, situation qui appelle aux enquêtes sérieuses. En attendant, nous présentons nos condoléances au président de la République, plus spécialement à toutes les familles éplorées et un prompt rétablissement aux blessés.