15 juin 2012

Deux Nouveaux Rapports de l'ONU identifient le Potentiel de Croissance de l'Afrique



Malgré un ralentissement de sa croissance économique en 2011, l'Afrique a le potentiel de devenir un nouveau pôle de croissance mondiale, à condition de surmonter les défis qui se posent à elle en matière d'exploitation des ressources, d'infrastructures, de protection sociale et de chômage.
Telle est la conclusion tirée mercredi par le Directeur de la Division de l'analyse des politiques de développement du Département des affaires économiques et sociales de l'ONU (DESA), Robert Vos, venu présenter en conférence de presse l'édition 2012 du Rapport économique sur l'Afrique.
« L'Afrique a encore un long chemin à parcourir. Mais si elle parvient à maintenir sa croissance moyenne aux alentours de 5% par an, dans 20 ans elle pourra espérer détenir 5% de l'économie mondiale, comparé au 2% qu'elle représente actuellement », a assuré M. Voss.
D'après le rapport, l'économie africaine devrait connaître en 2012 un taux de croissance de 4,2%, comparé au taux de 2,1% enregistré en 2011. M. Vos a précisé que les chiffres mitigés de 2011 étaient principalement le fait des troubles politiques et sociaux rencontrés par l'Afrique du Nord.
« Pour que l'Afrique devienne un pôle de croissance mondial, il faut promouvoir un leadership visionnaire, le renforcement des institutions, la bonne gouvernance et le respect de l'état de droit, sans oublier l'investissement dans le capital humain et la technologie, et la promotion de l'intégration économique sur le plan régional », a préconisé M. Vos.
Un potentiel énorme réside en outre dans l'attractivité grandissante de l'Afrique aux yeux des investisseurs étrangers, principalement en raison de ses importantes ressources naturelles.
L'Afrique, a précisé M. Vos, recèle en effet 12% du pétrole mondial, 40% des mines aurifères et entre 80% et 90% du chrome et du platine de la planète. Qui plus est, 52% de ses terres sont arables et le continent compte également d'importantes ressources en bois.
Par ailleurs, malgré une augmentation du commerce intra-régional, le marché africain demeure largement inexploité, ce qui pourrait aider le continent avec la plus jeune population du monde à attirer des niveaux encore plus élevés d'investissement étranger et domestique.
De son côté, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) appelle, dans l'édition 2012 de son rapport sur le développement économique en Afrique, également publié mercredi, les pays africains à se lancer dans une « transformation structurelle durable », afin d'assurer une croissance économique respectueuse de l'environnement.
« Le défi consiste à moderniser les économies du continent, notamment en développant les capacités industrielles, grâce à l'utilisation et à la consommation efficace des ressources naturelles intérieures », a estimé l'agence de l'ONU dans une déclaration à la presse.
Le rapport souligne que l'Afrique ne doit pas suivre la devise « Développer maintenant, faire le ménage ensuite », qui est l'approche adoptée par les premiers pays à s'industrialiser.
La CNUCED exhorte donc les gouvernements africains à adopter une approche moderne, plus propre, en utilisant plus de sources énergétiques durables telles que le vent, le soleil, et l'hydraulique et en développant l'agriculture biologique

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