Gohar rêve qu’il se
noie, emporté par la crue du Nil submergeant jusqu’aux Pyramides. De
fait, c’est aujourd’hui jour de grand ménage dans son immeuble et on
lave le dallage à grandes eaux. Désormais réveillé de mauvais pied,
Gohar a mal à la tête. Les cris de femmes pleurant sans doute un mari,
un frère, un ami (?), l’agressent. Un voisin est décédé. Insoutenable !
Gohar sort donc de chez lui. Arrivant dans la rue El Azhar, la chaleur
le saisit. Il est déjà midi et l’activité marchande de la large artère
cairote bat son plein. Gohar fait quelques pas avant d’être pris de
malaise. L’homme, d’un âge avancé, a oublié de prendre sa dose se matin.
Gohar est en manque. Il lui faut trouver son ami, Yeghen. Il se met
donc en chasse. Les mendiants le salue en passant, le jeune
fonctionnaire – révolutionnaire dans l’âme – El Kordi l’arrête prendre
un thé. Gohar est un homme connu dans le quartier. On lui donne
respectueusement du « maître », du « professeur ». Gohar est en effet
lettré et philosophe. Il a choisi de vivre de peu, au jour le jour. Et
rien, non rien, ne laissait présager qu’il serait aujourd’hui criminel…
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