"Il n'y aura pas de limitation à l'usage et au partage des jeux", a annoncé Don Mattrick, président de la branche de divertissement interactif de Microsoft, dans un message publié sur le blog du groupe, où il dit avoir "écouté les retours" après la présentation officielle de la nouvelle console.
L'utilisateur pourra "échanger, prêter, revendre, offrir, et louer les jeux sur CD comme on le fait aujourd'hui", assure-t-il, relevant toutefois que les jeux téléchargés directement sur internet ne pourront pas être revendus. M. Mattrick assure aussi qu'une connection à internet ne sera pas nécessaire pour jouer aux jeux sur CD.
Microsoft avait annoncé au départ des conditions pour l'usage des jeux d'occasion sur la Xbox One, et l'obligation de la connecter à internet toutes les 24 heures afin que les jeux fonctionnent. Ces mesures avaient été jugées par les analystes comme un handicap pour la console vis-à-vis de la PlayStation 4 annoncée par le rival japonais Sony, qui n'aura pas ces limitations et coûtera en outre 100 dollars de moins. Les deux appareils doivent être mis sur le marché pour les fêtes de fin d'année.
E3 guerrier
La présentation de la PS4 lors du salon de l'E3 à Los Angeles le 10 juin dernier avait relancé la guerre que se livre les deux géants sur le marché des consoles de jeux. Et avant même d'avoir vendu une console (la commercialisation est annoncée dans six mois), Sony avait pris l'avantage sur son concurrent.
Non seulement en terme de prix (la PS4 coûtera 100 € de moins que la Xbox One), mais aussi en terme de stratégie. Car si Microsoft a voulu miser sur une plate-forme media/console, Sony a réaffirmé son positionnement sur le marché de la console de jeux. Si la différence n'est pas immédiatement perceptible, derrière ces deux concepts se cachent une position de leadership. Et à ce petit jeu, Microsoft s'est fourré le doigt dans l'oeil et doit aujourd'hui redresser la barre.
Car la firme de Steve Ballmer semble avoir manqué de cible en misant tout sur l'interactivité et l'interconnectivité, ce que les spécialistes du genre appellent un "DRM permanent". En clair, et même si Microsoft était resté flou sur le sujet, la Xbox One devait être connectée à internet pour pouvoir fonctionner. Une particularité qui a suscité la crainte de nombreux joueurs, des jeux nécessitant une connexion permanente à un serveur comme SimCity ou Diablo III s'étant révéles catastrophiques.
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