25 juin 2012

Le Congo devrait "Créer sa Compagnie Aérienne Nationale"



Le directeur du Bureau de contrôle et de supervision de concession des aéroports, Bernard Tchicaya, ancien directeur général de l’aviation civile, plaide pour la création d’une compagnie aérienne nationale, parce que le Congo dispose d’une industrie florissante en la matière.


Dans une déclaration faite récemment à la presse, M. Tchicaya a révélé que les deux aéroports internationaux de Brazzaville et de Pointe-Noire génèrent un chiffre d'affaires annuel de 7 milliards de FCFA, signe d'une industrie florissante du transport aérien au Congo qui ne profite, malheureusement, qu’aux opérateurs étrangers, faute d'une compagnie nationale.

Le pays dépourvu de sa propre compagnie, offre un ciel complètement ouvert qui en fait une destination courue pour des transporteurs étrangers d'envergure internationale, a-t-il regretté, précisant que chacun fait son affaire, étant donné que nous sommes dans la mondialisation, on est sur l'open sky, c'est-à-dire qu'on a ouvert le ciel jusqu'au cinquième degré de liberté ; donc, les compagnies qui présentent des appareils de sécurité peuvent desservir les plateformes congolaises. 

Pour Bernard Tchicaya, avec huit vols internationaux par jour en moyenne et 12 vols domestiques à Brazzaville, et six vols internationaux par jour et 12 vols domestiques à Pointe-Noire, les deux aéroports gérés par les Aéroports du Congo (AEROCO), ne bénéficie qu’aux compagnies étrangères, notamment Air France qui aligne sept vols hebdomadaires, tant à Brazzaville qu'à Pointe-Noire, en direction de Paris, avec cependant des tarifs hors de portée, Ethiopian qui totalise sept vols hebdomadaires sur le Congo, Kenya Airways, Royal Air Maroc et bien d’autres. 

«Les quelques compagnies domestiques dont dispose le Congo qui s'adjugent elles-mêmes le titre de compagnies nationales, ne peuvent pas concurrencer les compagnies occidentales, ni même les compagnies d'Afrique», a reconnu l’ancien directeur général de l’aviation civile, estimant également que le projet d'une compagnie commune sous le nom d'Air CEMAC annoncé depuis des années tarde à prendre corps.

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