Les retrouvailles entre les Spurs et le Heat, un an après la finale 2013 au scénario rocambolesque en faveur de Miami, s'annonçaient explosives.
Elles ont surtout été étouffantes: l'issue de la rencontre a en effet été longtemps indécise et la température dans la salle des Spurs a grimpé jusqu'à 32°C en raison d'une climatisation défaillante.
Les deux équipes sont restées dos à dos jusqu'à la fin de la 3e période: San Antonio a bouclé la première période avec six points d'avance (26-20), puis Miami a refait petit à petit son retard pour passer en tête et compter jusque cinq points d'avance (75-70).
Mais dans la dernière période, à l'image de son colosse LeBron James, victime de crampes et au bord de l'asphixie, le Heat s'est effondré.
Danny Green, fine gachette des Spurs au mental friable, s'est chargé de donner le coup de grâce avec onze points, dont trois paniers à trois points, qui ont achevé le champion en titre.
Impuissant et humilié, "King James", ramené plus tôt sur le banc par ses coéquipiers, n'a même pas voulu suivre la fin de la rencontre et a regagné son vestiaire en boîtant.
Le quadruple MVP a été pourtant le meilleur marqueur de ce match avec 25 points et 6 rebonds. Ses partenaires du "Big Three" ont répondu présent avec 18 points pour Chris Bosh et 19 pour Dwyane Wade.
Mais le banc du Heat a eu un rendement faible, à l'exception notable de Ray Allen. Le héros de la finale 2013 dont le panier à trois points avait empêché le sacre de San Antonio lors du match N.6, Ray Allen, a inscrit 16 points.
Comme tout au long de la saison débutée en octobre, les joueurs de Gregg Popovich ont fait une démonstration de leur force collective.
Tim Duncan, 38 ans, a inscrit 21 points, Tony Parker, finalement opérationnel malgré une cheville douloureuse, en a ajouté 19 et Manu Ginobili 16.
Mais plus encore que par l'adresse à trois points (52% contre 41,4%) ou par le défi physique remporté à la surprise générale par les "trentenaires" de San Antonio, la différence entre les deux équipes s'explique par la richesse du banc des Spurs, incarné par Boris Diaw. Le Français n'a marqué que 2 points, mais a pris 10 rebonds et fait six passes décisives en 33 minutes pour une évaluation de +30 !
"C'est clair que la chaleur a joué un rôle dans cette rencontre, on était épuisé en fin de match", a souligné Duncan qui convoite un cinquième titre NBA.
"Mais peu importe le déroulement ou que LeBron (James) n'a pas terminé la rencontre, ce qui compte c'est qu'on aille chercher le titre", a-t-il martelé.
La 2e manche a lieu dimanche, toujours à San Antonio où les Spurs viennent de remporter huit matches de suite, avec un écart minimum de plus 15 points.
Un nouveau record dans l'histoire de la NBA qui ne s'explique pas seulement par un problème d'air conditionné.
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